Rue des Martyrs, épicurisme au rendez-vous

On dit que la rue des Martyrs tient son nom d’un funeste événement : Saint-Denis, le plus ancien évêque de Paris, aurait ramassé sa tête après avoir été décapité sous l'Empire Romain avec d’autres compagnons. Il aurait ensuite remonté cette fameuse rue avant de mourir quelques kilomètres au nord, là où fut fondée la basilique Saint-Denis. Que l’on se rassure : notre promenade le long de cette artère commerçante inclinée sur près d’un kilomètre, à cheval sur les 9ème et 18ème arrondissements, n’aura rien de sanglant !

Découvrir la rue des Martyrs

Les années ont vu s’implanter à certains numéros de la rue des Martyrs des maisons closes, ainsi que des cabarets, comme le cabaret Michou. On peut d’ailleurs toujours assister à des spectacles et danser au sein du premier cabaret travesti de Paris, Madame Arthur, ouvert en 1946. 

L'église Notre-Dame-de-Lorette
Eglise Notre-Dame-de-Lorette, rue des Martyrs

La rue des Martyrs n’est pas qu’un lieu de fête : il fait bon y flâner, notamment le week-end, quand elle est entièrement réservée aux piétons. L’axe est en effet interdit aux voitures les week-ends et jours fériés de 10h à 20h depuis 2019, et on n’y trouve d’ailleurs plus de places de parking, remplacées il y a quelque temps par de la végétation. Tout au long de la promenade, on jette un coup d'œil aux détails des devantures et des façades, qui réservent parfois quelques surprises d’époque.

Rue des Martyrs : nos spots favoris

Un cadre idéal pour commencer la journée du bon pied avec un petit-déjeuner à la boulangerie Pain Pain, sur la butte Montmartre, tout en haut de la rue des Martyrs. Lauréat de la meilleure baguette de Paris en 2012, Sébastien Mauvieux débite du matin au soir de belles miches confectionnées avec une farine francilienne, ainsi que de généreuses viennoiseries, à l’instar du roulé pistache-chocolat. Afin de savourer le tout au mieux, on se pose au square Jehan Rictus, un peu plus au nord, où se trouve le touristique “Mur des Je T’aime”.

Viennoiserie roulé pistache-chocolat, Pain Pain
Le roulé pistache-chocolat de Pain Pain, rue des Martyrs

Pour le déjeuner, on s’offre une escapade dans le Caucase, à mi-chemin entre Europe et Asie, chez Colchide, un restaurant dont le nom fait référence à la mythique région géorgienne de la Toison d’or. Si les viandards peuvent s’y régaler d’un “Tchkmerouli”, un coquelet servi dans une sauce à l’ail, on peut aussi goûter au “Soko Ketze”, des champignons farcis au fromage et cuits au beurre dans une poêle en argile. La carte des vins vaut particulièrement le détour, avec une belle sélection de vins vinifiés selon la méthode ancestrale en “qvevri”, ces jarres en terre cuite que l’on enterre et dans lesquelles les grains macèrent avec la peau. 

Après notre festin géorgien, on descend la rue direction KB coffee roasters pour la pause café : ce coffee shop à l’angle de l’avenue Trudaine et de la rue des Martyrs propose des boissons réalisées à partir de grains torréfiés par la maison. Une excellente adresse pour tous les moments de la journée, avec une carte de snacks et de desserts particulièrement alléchante. À 3 minutes à pied, les amateurs de petit noir s’arrêteront aussi chez MOMUS, maison d’édition de cafés d’exception. En boutique, on peut même créer son propre café sur mesure accompagné d'un barista !

Terrasse du KB Coffee Roasters
KB Coffee Roasters, avenue Trudaine

Été comme hiver, impossible de faire l’impasse sur les glaces de chez Glazed, qui ose des parfums originaux comme, cet automne, le “Smashing Pumpkin”, une glace au potimarron et à la fève Tonka, ou une glace à la bière brune. Sans oublier les gaufres réconfortantes et le “frozen yogurt” à base de yaourt fermier d’Île-de-France.

En descendant la rue des Martyrs, arrêtez-vous au numéro 59, dont l’accès est normalement possible en semaine : c’est là que s’ouvre la cité Malesherbes, qui abrite des immeubles insolites. La maison située au n°11, élevée en 1856 par Anatole Jal pour le peintre Pierre-Jules Jollivet, affiche notamment une façade polychrome de toute beauté, avec des tableaux célèbres de la Bible.

Autre spot incontournable du quartier Saint-Georges : l’église Notre-Dame-de-Lorette, qui marque le bout de la rue des Martyrs. De l’extérieur, impossible de deviner que ce bâtiment à l’architecture néo-classique dissimule l’église la plus colorée de la capitale ! Il faut pénétrer les lieux pour découvrir ses murs entièrement recouverts de décors. 

Bao de chez Bleu Bao
Les brioches vapeur au porc braisé dans sa sauce barbecue

Après en avoir pris plein la vue avec ces deux visites, on se rend chez Bleu Bao pour savourer dim sums et autres décadents baos dans un décor de vieille maison de famille chinoise. Pour commencer, on choisira l’un des 8 cocktails qui rendent hommage aux 8 régions chinoises, avant d’attaquer les choses sérieuses. Parmi nos coups de coeur, le porc “Dongpo”, braisé et archi-fondant, servi avec du bok choi. Un must !

Conclusion

La rue des Martyrs a tout pour plaire : repaire d'épicuriens en tout genre, animations nocturnes et balade paisible le long des rues pavés. Vous recherchez un bien dans le quartier Saint-Georges ? Nous sommes à votre écoute 👂

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